Emploi - Les emplois d'avenir pour l'Afrique
Le
choix des formations dépend des métiers auxquels l’on aspire dans l’avenir. L’Afrique
a toujours souffert du manque de formations adaptées et des compétences
adéquates. L’orientation dans le domaine des études est un sujet que les décideurs
africains doivent traiter avec attention s’ils veulent vraiment que l’Afrique
commence à prendre son envol à l’image de l’Asie.
Choisir
un métier en fonction de ses goûts et de son tempérament, ou du moins suivant
le choix des parents, c’est naturel.
Mais le choisir aussi en fonction des
perspectives d’emploi qu’il offrira demain, au moment d’entrer sur le marché du
travail, selon le milieu et les tendances, c’est judicieux.
Voici les secteurs et métiers où les besoins
seront les plus importants dans les prochaines années.
De nos jours on peut noter les
secteurs suivants en plein expansion en Afrique et très prometteurs.
- Technologies de l’Information et de la Communication (Informatique, Telecom, Communication, Information, Publicité, Evénements et Spectacles culturels et musicaux)
- Industrie
- Agriculture (Agrotechnologie, Agrobusiness)
- BTP (Construction, Décoration et TP)
- Commerce, Vente (Marketing et Conseils)
- Gestion et Administration des Entreprises
- Banque, Finance, Microfinance, Assurances
- Droit
- Enseignement, Formation, Etudes et Recherches
- Fonction Publique
- Tourisme et Transports
- Santé et Social
F. K. Tchuente présente quelques secteurs porteurs sur
lesquels des compétences sont requises.
- L’analyse financière est un métier d’avenir ; il y a en Afrique une centaine de sociétés d’intermédiation qui font de la gestion de fonds et du conseil financier. Ces intermédiaires boursiers ne font pas assez d’études sur la situation des marchés financiers dont auraient besoin les investisseurs. L’analyste financier peut travailler directement au sein des banques, ou opérer dans des sociétés de capital-risque ou être indépendants.
- Bibliothèque numérique de données financières, économiques, démographiques. Ces bases de données payantes seraient une bonne opportunité pour les banquiers et les assureurs souhaitant lancer de nouveaux produits.
- Conseil en investissements. Aujourd’hui il y a de la surliquidité en Afrique. Les banques centrales sont très liquides à cause des excédents dus aux matières premières. Il en est de même pour les banques commerciales qui prêtent peu et les assureurs. Le conseil en investissement serait un cabinet de conseil indépendant qui, en discussion avec les directeurs financiers des différentes entreprises très liquides, trouveraient des produits adaptés à leurs différents engagements et à bien se caler par rapport au risque que l’assureur ou le banquier a envie de prendre pour ses placements sur le long ou le court terme. Ce type de conseil en investissement permettrait de pallier la mauvaise connaissance des marchés financiers et d’éviter des scandales tels qui celui de cette banque centrale qui a perdu des milliards dans un placement inadapté.
- Le capital-risque. L’activité économique de l’Afrique est dominée par le secteur informel et les PME. Elles ont un double problème : celui de leur financement par manque de fonds propres et des difficultés à engager des compétences qualifiées. Le capital-risque permet un financement sur le moyen terme (5 ans) et c’est un fond qui s’immisce dans la gestion de l’entreprise.
- La notation financière. Les agences de notation sont aujourd’hui dominées par trois grosses structures. Il y a peu, les Etats africains qui voulaient diversifier leurs sources de financement ont décidé de dynamiser leurs bourses en émettant directement sur les marchés financiers africains. Pour cela ils se sont rapprochés de Standard and Poors qui a noté un certain nombre de pays africains. L’Afrique du Sud et le Botswana s’en sont bien sortis, d’autres, moins bien comme le Sénégal, la Cameroun ou le Gabon. Cette notation financière est également très importante pour les grosses entreprises qui ont besoin de lever des fonds en fournissant un indicateur aux investisseurs. Il est également important pour les PME de se financer auprès des banques locales et le coût du crédit est réduit lorsqu’elles sont transparentes. Or, actuellement, elles paient une assurance à hauteur de 3 % du montant du crédit. En Afrique de l’Ouest, cette assurance n’est plus nécessaire à partir d’une note supérieure à BBB.
- Le contrôle interne et la gestion des risques a également de l’avenir. Il existe aujourd’hui une directive prudentielle qui évolue de plus en plus. Ce sont des mesures permettant de renforcer les fonds propres des banques et des assurances. Pour mettre en place ces normes, il est nécessaire d’avoir des systèmes d’information utilisés par des personnes très qualifiées.
- Les scénarios de stress permettent de tester la réaction des banques à des conditions très dégradées ce qui nécessite des compétences accrues.
- La micro-assurance. Il y a en Afrique une majorité de travailleurs pauvres. Une étude du Bureau International du Travail montre que parmi ces travailleurs qui gagnent moins de 2 € par jour, il n’y en a que 2,6 % qui sont couverts. Il y a là un gros potentiel puisque 700 millions de travailleurs pauvres peuvent être concernés par la micro -assurance.
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